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9 octobre 2015 Outre son vocabulaire et sa ponctuation, en créant "La Pédale", Marcel Gentis a été l'un des premiers à rendre hommage et existence dans la durée au cyclisme provincial. C'est grâce à son magazine la plupart du temps que l'on connaît pas seulement les résultats que donnait souvent L'Auto, mais les hommes dont lui ou ses correspondants nous parlaient régulièrement. Par sa classe et fortune faite, Victor Fontan était une exception parmi les valeureux cyclistes provinciaux. En général, ceux qui étaient loin et faisaient le Tour de France à cette époque cherchaient un peu de notoriété, la plupart du temps pour ouvrir un magasin de cycles. Souvent, il fallait qu'un journal local ou leur club leur ouvre une souscription pour leur permettre de survivre pendant ces "congés" non payés. (F Girard) Les portraits de la Pédale (n° 249 du 28 juin 1928) Victor Fontan Ce n'est pas à proprement parler d'un "espoir" que je vais vous entretenir aujourd'hui, encore qu'il n'y a pas si longtemps qu'on le considérait comme tel. Fontan, en effet, compte au jour d'aujourd'hui quelque trente-six printemps et il a passé depuis plus d'un lustre, l'âge de figurer au nombre des Aiglons de la route. Mais tout de même, Fontan mérite bien de figurer dans cette galerie. N'attendez pas de moi que je vous conte tout ce qu'a fait cet enfant du Sud-Ouest, de Nay, dans les Basses Pyrénées, pour préciser, depuis qu'il sait monter à bicyclette et, surtout, depuis qu'il court ; sachez simplement que son nom figure à tous les palmarès des courses régionales, et cela devra vous suffire. C'est déjà une chose qui prouve la valeur d'un homme ; mais ces régionaux sont parfois si troublants et si renversants... Ainsi, voici quelques années, Fontan et Tequi, un "pays", écumaient littéralement dans leur province; à cette époque, ils se partageaient les succès. Sur la foi de leurs victoires, ils furent incorporés dans l'équipe première d'une grande firme de cycles et furent de toutes les épreuves classiques internationales ; nous devons à la vérité de dire qu'ils n'y donnèrent pas les résultats qu'on attendait d'eux. Et ils s'en retournèrent dans leur petit coin, reprenant la série de leurs victoires régionales, reprenant leur popularité, reprenant aussi pas mal d'argent qu'ils avaient laissé gagner aux autres en leur absence. Depuis, Tequi a dételé ; il fume de gros cigares, il arbore un petit "bide" de propriétaire ; mais Fontan est toujours solide au poste, plus solide, peut-être, que jamais. Enfant de la montagne, les grosses qualités de Fontan tiennent en ce qu'il est un grimpeur étonnant. S'entraînant couramment à travers monts et cols, il a chipé le coup de pédale de la côte et, là où d'autres s'époumonent, lui monte "facile". Notez qu'il n'y a pas de plus purs admirateurs que ses adversaires, il y a deux ans, dans une étape du Critérium du Midi, il avait surpris tout le monde en gagnant l'une des étapes les plus accidentées devant nombre de routiers réputés, réputés aussi comme grimpeurs; on s'était extasié sur les possibilités de cet homme. Mais ce devait être bien pire l'an dernier, quand Fontan, roi des Pyrénées, "rectifia" sans coup férir tous ceux qui prétendirent l'attaquer chez lui. Dans le Critérium du Midi, il disposa avec désinvolture des Lucien Buysse, Ronsse, Haemerlynck et consorts ; dans le Tour des Pays Basques, ce fut au tour des Frantz, Leducq et Cie, qui venaient pourtant de se tailler une gloire fameuse dans le Tour ; dans le Tour de Catalogne, il "prit", cette fois, les Pélissier, Le Drogo et consorts. De sorte qu'il n'y eut pas de jaloux. Tout le monde avait pris son compte. C'était clair, c'était net, c'était catégorique. Ne croyez pas que Fontan emploie des ruses de peau-rouge pour disposer de ses adversaires dans la montagne ; bien au contraire, il ne "chique" pas : il attaque le col en tête, assure la cadence... et les uns après les autres, les concurrents se relèvent. Pas d'attaques brusquées, pas de démarrages : il monte au train, poussant d'ailleurs un braquet assez fort, et il n'y a rien à faire pour le suivre. Il est l'homme de la montagne. Et je me demande, moi qui écris ces lignes avant l'étape Hendaye-Luchon, ce que va faire cet homme dans son fief. Sera-t-il aussi étourdissant qu'il le fut l'an passé en d'autres circonstances ? C'est possible, mais ce n'est pas sûr. Notez qu'il n'abordera pas les montagnes de sang-froid, comme en les circonstances précitées ; il a, cette fois, un certain nombre de kilomètres dans les jambes : outre ceux du Tour de France, enlevés rondement, il y a ceux du Tour d'Italie, où il termina du reste quatrième du classement général. Il a été aussi victime d'une crise de furonculose qui l'a fait assez sérieusement souffrir. Il a même avoué que si ça n'avait pas été pour les camarades qu'il avait entraînés dans la grande aventure, il eût dit adieu au Tour de France. C'est un beau geste de la part d'un chef. Il n'en a pas été partout de même. Fontan, quoique Méridional, n'est pas bavard; ce n'est pas lui qui vous fera des confidences. Il vit sa vie comme bon lui semble, il conduit sa barque du mieux qu'il peut, au mieux de ses intérêts. Sa carrière de coureur cycliste - surtout de coureur cycliste régional - lui a déjà assuré une petite fortune assez rondelette ; d'autres s'en fussent contentés. Mais lui est un homme actif ; à ses talents de pédaleur, il joint également ceux d'industriel et de commerçant. C'est lui qui a imposé dans sa région la marque Elvish, dont il porte les couleurs en même temps qu'il veille à ses destinées commerciales. Voilà un homme dont la carrière aura été bien remplie et qui, au surplus, aura sérieusement contribué à l'essor du sport cycliste dans une région où le rugby, pourtant, est roi. Marco
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23 septembre 2015 Le/Les Grands Prix de la Foire de Marseille Parce qu'entre autre je travaille en commençant par la fin et en ce moment sur la Gazette Sportive de 1939, j'ai eu envie de parler du Grand Prix de la Foire de Marseille, l'une des plus belles épreuves régionales. Organisée entre la mi- septembre et la première semaine d'octobre au Parc Chanot, ce n'était pas rien. Ce n'est pas rien encore aujourd'hui d'ailleurs, mais elle n'est plus depuis longtemps associée au cyclisme. Pour moi le palmarès commence à 1933 et déjà les organisateurs avaient fait fort avec 3 épreuves. 17-09-1933 Grand Circuit 1 Embarek FLIFFEL (VM) bic Champeyrache-Dunlop 7h40' 2 Decimo BETTINI (VCSJ) à 30m 3 Louis AIMAR (USTM) à 2' 4 Joseph DI MAIO (VM) 1°2° bic Tendil-Hutchinson 5 Louis GRAS (VST) 6 Félix TESTON 7 Oreste BERNARDONI 8 Thomas MANIGLIO 9 Marcel MIHIERE 10 Clotaire MARTINI 11 Fabien GALATEAU 12 FERNANDEZ 13 Raoul LESUEUR 14 Ettore MOLINARO 15 PAGES 16 TEISSEIRE 17 DALMASSO 18 FROSINI 19 Paulin LANTERI 20 MANCINI 1°4° bic Mancini-Hutchinson Je n'ai pas le kilométrage, mais près de 8 heures de course en fin de saison, ce n'est pas si mal (je fais parti de ceux qui déplorent ces kilométrages extrêmement faibles des classiques actuelles hors Milan-San Remo). La sélection s'est faite automatiquement et les durs au mal sont là. D'abord le vainqueur, Embarek Fliffel, l'un de nos grands régionaux, père de Lucien et René. Il appartenait au Vélo Marseillais et Champeyrache, sa marque de bicyclette était nîmoise. Son suivant immédiat, Decimo Bettini, frère d'Augustin, fait lui aussi d'une grande dynastie cycliste d'avant la première guerre mondiale jusqu'aux années 80, est un autre dur au mal. Il appartenait cette année-là au Vélo Club de Saint Just. Derrière on trouve avec Louis Aimar de l'Union Sportive des Tramways de Marseille, le plus grand coureur Marseillais de tous les temps. J'écris de mémoire et je peux me tromper d'année, mais il me semble qu'en 1934, Joseph Di Maïo, un tout bon qui verra sa carrière écourtée par un accident en course, lui aussi d'une grande famille cycliste (au moins deux de ses frères courront) , oui Joseph Di Maïo sera sélectionné pour le Wolber en 1934 où il se comportera plus qu'honorablement. Suivent l'ancien Champion de France du Vélo Sport Toulon, Louis Gras, le sprinter au superbe palmarès ; Félix Teston, qui rivalisait avec les meilleurs chez les 3 & 4 et gagnera plusieurs GP de Marseille au Parc Borély derrière motos commerciales, ce qui lui vaudra une sélection au Critérium des As ; Oreste Bernardoni, encore une grande famille avec François et Jean Séraphin qui sera pro après guerre, lui il fera plusieurs fois le Tour et gagnera de belles épreuves par étapes; Thomas Maniglio était parmi les meilleurs 3 & 4, il n'hésitait pas à se frotter aux catégories supérieures, sa place montre qu'il ne lui a pas manqué grand chose pour faire partie de l'élite régionale; Marcel Mihière, sprinter qui payait de sa personne (si Marseille avait eu autre chose que les Trois Lucs comme vélodrome, il serait surement devenu pistard, américain de grand talent), était le coureur le plus populaire de la région et de loin, avec un peu de chance il aurait pu enlever le Dunlop national ou un Championnat de France des aspirants ; Martini Clotaire comme on disait émigrera vers Nîmes où il sera l'une des vedettes comme il l'était à Marseille ; après on a le jeune Fabien Galateau, vainqueur d'étape au Tour de France et qui s'installera marchand de cycle à Avignon où il organisera un Grand Prix qui portera son nom, son frère Gabriel sera lui aussi au moins aspirant. 17-09-1933 Moyen Circuit 1 Paul CAITUCOLI (indépendant) bic Cappeau-Hutchinson 3h45' 2 Albert BOUNOUS (VCSJ) 3 Gabriel BRUN (AVCA) 4 Isidore MONTALBAN (VCC) 5 OLMO (EVC) 6 PETIT (VCSJ) 7 HUMBERT (USTM) 8 Alfred BELLONI (VCE) 9 MOURARET 10 ZANUTTA (Miramas) 11 PARDIGON (VCPC) 12 POURCELLY (CSV) 13 Lucien DEJEAN (CSV) 14 GALANT (VCPC) 15 VAN HUVEL (CCM) 16 Xavier ULYSSE 17 GARDIELI (AVAM) 19 DUMONT 20 21 22 (VCPC) 23 MARTINET (AVCM) 24 Emile ARAGNO (AVAM) 25 CODACCIONI (VCSJ) 26 SPANU 27 RETALI 28 VABRE 29 VALLIERE 30 GARRE 31 MAGNIER (SHS) 32 NARDINI (AVAM) 33 PRATALI 34 Trino YELAMOS 35 BADINO (AVAM) 36 VICEDO (Arles) 37 MAGUERE (PJ) 38 KAIDJIS (Istres) 39 ALAVOINE (CCR) Il n'était pas évident de s'extérioriser et de monter son talent lorsque l'on était Corse. Paul Caitucoli profite d'une invitation ou d'un passage à Marseille pour montrer sa roue arrière aux locaux. indépendant veut dire ici individuel parce que des amateurs, il n'y en avait pas en 1933. On retrouvera son nom dans différents Tour de Corse où il remportera des succès partiels. Sa bicyclette est une Cappeau ou Capeau, Eugène Capeau participera au Wolber. Albert Bounous, Gabriel Brun, Silvio Olmo accumulerons les places dans les dix premiers dans les courses de 3 & 4 et parfois au dessus. Isidore Montalban lui ira beaucoup plus loin, l'Aubagnais gagnera un Grand Prix de la Victoire à Nice, fera le Wolber, Trino Yélamos, de Salon, sera du Tour 1939 et Emile Aragno courra pour un club de la capitale. Raoul Pardigon, qui était du bois des Tetson, Maniglio ou Mihière chez les jeunes ne confirmera pas. 17-09-1933 Petit Circuit 1 Raymond REGE (PM) bic Tendil-Hutchinson 2h15' 2 Constantin MANZON (SAS) à 3' 3 J MOUREAU (CCR) 4 H CIAVARELLA (SHS) 5 LAVONNI 6 PHILIBERT 7 PERATTO 8 VEYRAC 9 BELMONTE 10 X 11 PUJOL 12 DEBATS 13 DESSOLES 14 AUBERT 15 FALCHI 16 OCCELLI 17 NOGUERA 18 ANDIE 19 PERRIMOND 20 GAY 21 FALCHI 22 BELDA 23 GASSALDI 24 CHIEUSA 25 POSTEVIN 26 CERVONI 27 BELVEDERE 28 D MARTINO 29 TRANQUELINI 30 FLORILIT 31 LONG 32 VALENTI 33 ROSSO 34 SORRIFEZ 35 MARGUIAN 36 BIANUCCHI 37 BONCRISTIANI 38 RICHET 39 CASIAGLI 40 ROUX Au diable l'avarice, puisqu'on a droit à un troisième circuit ! Et le vainqueur n'est pas n'importe qui, Raymond Régé c'est le petit qui n'a pas peur des gros, celui qui encore 3° caté sera l'un des rares Marseillais à terminer Paris-Nice. 16-09-1934 1 Gaspard Rinaldi J'ai l'air parfois de tout savoir, et pourtant, vous pouvez voir ici qu'il n'en est rien puisque je ne sais pas combien de circuits ont eu lieu et que je n'ai que le vainqueur de l'épreuve principale. Sinon, on ne présente plus le "Gapou", vainqueur d'un Tour de Suisse, Tour de France, longtemps suspendu (il se battra pour revenir et atteindra un bon niveau sans jamais retrouver sa superbe), qui fera sa carrière entre Marseille et Toulon ou l'inverse. 15-09-1935 120km 1 Maxime ONGARO (SU Cavaillon) 2h53' bic Peugeot-Hutchinson chaussures K Vincent 2 Henri PUPPO (AV Grasse) à 1 roue 3ea Antoine ARNALDI (ES Cannes)-Jean HUICI (USTM)-Nello TROGGI (USTM)-Jules SICILIANO 7 Louis AIMAR (USTM) 8 Alvaro GIORGETTI (ES Cannes) à 1' 9 Paul BIANCHI (VC Azuréen) 10 Adrien CENTO (PM) 1°déb 11 Raymond REGE (PM) 12 Trino YELAMOS (AVCA) 13 Jean BONNET (PM) 14 Narcisse NARDY (indé) 15 Pierre ALLES (VCR Alger) 16 Roger COTTYN (indé) 17 Xavier ULYSSE (AVAM) 18 Georges CONAN (indé) 19 Oswald ORTIS (VCM) 20 Robert ARNAUD (VCSA) 21 Sigismond ALBALADEJO (VC Roquevaire) 22 V BERTOLINO (USTM) 23 J FANTELLI (PJ) 24 Jacques DALMASSO (Pédale du Las) 25 Joseph AUREILLE (VCSA) 26 François VALIENTE (VCPV) 27 GIANSETTO (AVAM) 28 M IBANEZ (VCPV) 29 DEL GROSSO (Chartreux VC) 30 Alexandre PANIER (VCSA) 31 PRIAMI (VM) Cette année-là, le grand Maxime est dans mon club le Stade Union Cavaillonnais. Il n'a jamais remporté le Grand Prix de Saint Andiol, la commune où il vivait. Excentré comme Maxime Calamel de Cucuron qui passera aussi par le SUC ou Oreste Bernardoni de Saint Rémy, comme eux il sera professionnel. Il déchantera dès Paris-Nice où il doit attendre Vietto qu'il pensait être à 2 ou 3 minutes et qui était en fait à un quart d'heure. Il redescendra de catégorie dès l'année suivante, mais trop esseulé, il devra se contenter malgré d'immenses moyens d'une carrière régionale. Derrière lui, on ne présente plus les Azuréens Puppo et Arnaldi, des vedettes pétries de classe. Troggi Nello gagnera une étape du Giro et paiera de sa vie son adhésion au fascisme italien. C'était certainement le plus doué de sa génération. Grimpeur, rouleur et hélas sprinter, il avait tout pour lui. Mais, surnommé "La Chèvre de l'Estaque", il avait pris la mauvaise habitude de se désintéresser de la course et devait souvent fournir de gros efforts pour revenir se faisant souvent battre au sprint pour cause de fatigue par moins rapide que lui. Jules Siciliano, gendre d'Antoine Pugliesi fera une honnête carrière de pistard que la guerre n'a pas arrangé alors qu'Alvaro Giorgetti, grimpeur émérite devra sa célébrité aux cuvettes des vélodromes. Il faut parler de Jean Huici qui a souvent joué l'équipier pour plus fort que lui à l'USTM. Et puis, on voit dans le classement, celui qui passera en première catégorie après sa première année de débutant, qui montera à Paris chez Ruinart, aura plus de bas que de hauts à cause d'une santé déficiente : Roger Cottyn. 4-10-1936 GP du Cap Corse LN Mattei 184km environ 100 partants 1 Alvaro GIORGETTI 4h46' 2 André MINASSO à 14" 3 Marcel MIHIERE 4 Gaspard RINALDI 5 Isidore MONTALBAN 6 Sigismond ALBALADEJO 7 Louis AIMAR 8 Decimo BETTINI à 50m 9 Xavier ULYSSE (AVAM) 1er 3ème 10 Luigi BARRAL 11 Clotaire MARTINI 12 Antoine BONCRISTIANI 2ème 3ème 13 CONAN (La Valentine) 14 Marcel PHILIBERT 1er 4ème 15 Constantin MANZON 2ème 4ème 16 Narcisse NARDI 17 Joseph MAGNANI 18 RIBERO 19 Félix BONZON 3ème 4ème 20 Adolphe FERRIGNO 21 Armand PRIAMI 22 Georges GAY 23 SIDANI 24 MEIFFREN 25 BLANCHARD 26 Raoul REMY 1°déb 27 BERGER 28 Roger SAMAT 29 Lucien DUCROT En 1936, le pistard Alvaro Giorgetti s'impose lors d'une course parrainée par un apéritif le Cap Corse LN Mattei, son second Andrea Minasso montera dans la Loire pendant la guerre. Il sera toujours un bon ouvrier du vélo. Je ne peux parler ici de tout le monde mais, une pensée ici pour le vingtième Adolphe Ferrigno. Il sera encore là trente ans plus tard à taquiner les indés de première catégorie. Pour parler vrai, si depuis ses débuts il n'hésite pas à courir les épreuves de toutes catégories, il n'était pas des plus doués, mais à force de courage et de persévérance, il est devenu après année après année un gagneur redouté et redoutable. 3-10-1937 GP du Cap Corse L N Mattei 120km 80 partants 1 Antoine PUGLIESI (Cercle Sportif Municipal) bic Phénix-Hutchinson 3h07'3/5 2 Marcel MIHIERE (Vélo Club Méditerranéen) à 3l 3 Nello TROGGI (Union Sportive des Tramways de Marseille) à 1l 4 Maxime ONGARO (SO Cabannes) 5 André MINASSO (Sorgues) 6 Louis AIMAR (USTM) 7 Gaspard RINALDI (CSM) 8 Augustin BETTINI (USTM) 1°3° 9ea Stefano GUIPPONE (SSI) Eduardo MOLINAR (SSI) Manuel PEREZ (VC Saint André) Dominique ZANTI (Nice individuel) Decimo BETTINI (USTM) Antoine ARNALDI (ES Cannes) Amédée ROLLAND (CCT Nice) Yves PIERRACCI (PI Alès) Maurice KALLERT (SA) 18 Joseph MAGNANI (CCT Nice) 19 Oreste BERNARDONI (USTM) tous mt 20 Joseph AUREILLE (VCSA) à 4'12" 21 Isidore MONTALBAN (VC Aubagnais) 22 Paul MARTINEZ (VCM) 23 Félix BONZON (AVAM) 24 BRUTTINI (Vélo Niçois) 25 César BERGER (USTM) 26 Raymond JOLY (AVCA) 27 Pierre GAUDIN (AVCA) 28 Gabriel BOUFFIER (VC Manosquin) 29 Henri LAUTIER (CSM) 30 VAN LOOY (individuel) 31 MOULIN (VC Miramas) 32 CAFFIERO (VM) 33 Lucien ALLIES (VCM) 34 GARELLI (AVCA) 1°déb 35 MAZET (VC Marignanais) 36 PISCITELLI (SAS) 37 VILLE (VCM) 38 MOUTTET (VC Saint Just) 39 FERRANDO (MVC) 40 FRASSANITO (VCM) 41 FABIANI (USTM) "On me donnerait dix sacs que je ne serai pas plus heureux !", ainsi s'exprime Antoine Puglièsi après la course. En 1937, c'est Antoine Pugliesi qui s'impose. Il est là parce que la piste ne lui assure plus assez de revenus (le Stade vélodrome vient seulement d'être inauguré) et il montre que les pistards à l'époque étaient au départ les meilleurs, la route étant tellement aléatoire. Revenu à la route, il fait le métier sérieusement et s'impose souvent. 2-10-1938 140km 1 Andrea MINASSO 2 Victor PERNAC 3 Henri RABASSE 14 Augustin BETTINI En 1938, c'est Minasso qui s'impose, Henri Rabasse, une grande famille du vélo, termine troisième. Il fera une belle carrière régionale, mais vainqueur du Dunlop national, on attendait mieux de lui. Là aussi, je suis pauvre en résultat. 22 au 24-09-1939 Genève-Marseille 50 coureurs invités source La Gazette Sportive annulé 1 Genève-Grenoble 247km 2 Grenoble-Gap 133km 3 Gap-Marseille 204km La Foire de Marseille, c'était vraiment quelque chose et alors au niveau cyclisme n'en parlons pas. Pour 1939, il était prévu une course par étapes partant de Genève. Et ça aurait eu de la gueule, j'aurais tant aimé vous raconter Genève-Marseille.
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